La violence non-violente, nouveau concept de gauche

Tout d’abord, plantons le décor. À Bordeaux, tous les derniers mardis de chaque mois, et ce depuis huit ans, un groupe de personnes, membres de la fédération d’entraide protestante, se réunissent sur la place Pey Berlant (derrière la cathédrale) pour protester contre les centres de rétention, la politique migratoire française, le sort fait aux migrants, etc. Au passage, on notera que la religion ne semble pas rebuter les gens de gauche dès lors que celle-ci va dans leur sens. En effet, personne, depuis huit années, ne semble avoir émis la moindre protestation quant à l’envahissement de l’espace public par des personnes se réclamant d’une religion, protestante en l’occurrence.

Ainsi donc, fidèles à leur habitude, nos gauchistes protestants se sont donc retrouvés le mardi 30 août pour tourner en rond, en silence, en tenant à la main des panonceaux où sont inscrits des slogans pro-allogènes. Et là, surprise, quelques petits grains de sable sont venus gripper la machine à connerie pourtant bien rodée. Voilà qu’une dizaine de membres de l’Action Française Etudiante de Bordeaux se sont pacifiquement invités avec leurs propres panneaux, qui bien entendu ne présentaient pas les mêmes slogans. En clair, on pourrait affirmer, sans trop se tromper, que les gauchistes se sont fait élargir leur cercle. Et bien entendu, ils ne sont pas contents, d’où le compte-rendu radiophonique ci-dessous fait par Edileuza Gallet, représentante locale de la F.E.P, sur les ondes de la radio associative locale « La clé des ondes ». La bande dure un peu plus de huit minutes et je vous engage à l’écouter intégralement, elle recèle quelques perles du plus pur comique de gauche. Je cite, entre autres :

« Ils ne nous ont pas tapé, mais quelque part c’était très violent puisqu’il n’y avait aucun respect de l’action que nous menons.« ,

« C’est très difficile tout court de débattre avec des gens qui ne pensent pas comme nous.« ,

« Quelle réponse on a fait à ce type de violence ?« 

À la lecture de ces quelques extraits on pourrait penser que la confrontation a été rude. Or, il n’en est rien. Les militants royalistes se sont contentés de faire acte de présence silencieuse et non-violente, leur action se limitant à brandir des panonceaux, copiant le modus operandi des gauchistes de la F.E.P. Voilà toute la violence déployée par ces « nervis fascistes ». Ou l’on peut voir que le gauchiste du XXIème siècle tient plus du petit babtou fragile que du rude communiste d’antan qui n’hésitait pas à partir coller des affiches, le manche de pioche en bandoulière, prompt à en découdre à la moindre « provocation » droitarde.

À lire également, cet article d’Infos Bordeaux qui fait une relation de cette action et apporte quelques précisions d’importance sur la personne qui en a fait le compte-rendu radiophonique.

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