Du malheur d’être gouverné par des ignares

Je ne vais pas reproduire in extenso tous les tweets de cette dame, il y en a plus de 20, mais je vous engage à aller les consulter. C’est non seulement très amusant, mais c’est surtout extrêmement instructif. Ce qui prouve que la vérité est ailleurs que dans les manuels scolaires de la république, et qu’une universitaire, même engagée, peut fort bien défendre la vérité historique, a contrario d’un Premier ministre qui semble incapable d’argumenter en dehors des sentiers balisés par les éléments de langage convenus et les poncifs éculés. D’autant que la démonstration de ce dernier tombe à plat en raison du contresens historique, eu égard au fait que la liberté des femmes a été mise sous le boisseau par la république que l’hidalgo d’Evry défend.

C’est d’autant plus comique que le gazier dans son discours semble croire liberté et république sont une seule et même chose. Or, lorsqu’on y regarde de plus près, c’est juste l’inverse. La république a, dès ses débuts, supprimé tous les corps intermédiaires qui faisaient écran, avec succès, entre l’individu et le pouvoir central, protégeant ce dernier de l’arbitraire. Elle a également supprimé les corporations, maîtrises, jurandes, qui protégeaient avec succès les ouvriers, leur garantissant un temps de travail maximum indépassable, un certain nombre de jours chômés, un salaire minimum, un parcours de formation professionnelle. Alors que la monarchie avait réglé le problème des langues parlées par ses divers peuples avec l’édit de Villers-Cotterêts, la république n’a eu de cesse que de lutter contre ces dernières en imposant le français et cette fiction qui veut qu’il n’existe qu’un seul peuple, le peuple français.

On pourrait continuer longtemps la sinistre énumération des anciennes libertés passées aux pertes et profits par cette république soi-disant émancipatrice. En tous cas, l’intervention de Manolito aura fourni une bonne une occasion de rire, chose rare en cette rentrée qui n’est pas vraiment placée sous le signe de la gaieté.

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